Fort Ticonderoga

Fort Carillon (1755-1759)
Fort Ticonderoga (depuis 1759)
Le Fort Ticonderoga, depuis le mont Defiance.
Présentation
Type
Fort militaire
Destination actuelle
Musée, centre de recherches
Architecte
Construction
Propriétaire
Fort Ticonderoga Association
Patrimonialité
Site web
Localisation
Pays
État
Commune
Aire protégée
Coordonnées
Carte
Carte de la vallée du lac Champlain, 1777
Carte de la vallée du lac Champlain, 1777.

Le Fort Ticonderoga, appelé Fort Carillon de 1755 à 1759[1], est un important fort construit par les Français au XVIIIe siècle à l'extrémité sud du lac Champlain en Nouvelle-France, dans l'État actuel de New York, aux États-Unis. Il a été bâti par Michel Chartier de Lotbinière, lieutenant et ingénieur ordinaire du roi, de 1755 à 1757. Le nom « Ticonderoga » provient de l'iroquois « tekontaró:ken », signifiant « à la jonction de deux cours d'eau[2] ».

Le fort contrôle un point de portage sur la rivière La Chute, longue de 6 km entre le lac George (anciennement lac Saint Sacrement) et le lac Champlain, sur laquelle se succèdent plusieurs rapides. Il s'agissait, dans la première moitié du XVIIIe siècle, d'un point de portage stratégique sur les routes commerciales entre le bassin de l'Hudson, contrôlé par les Britanniques, et le bassin du Saint-Laurent, contrôlé par les Français. Surnommé la « clef du continent »[3], il a été le théâtre de plusieurs batailles entre Français et Britanniques lors de la guerre de Sept Ans, puis entre Britanniques et Américains pendant la guerre d'indépendance des États-Unis[4].

Au cours de l'année 1777, les Britanniques abandonnent le fort à la suite de l'échec de la campagne de Saratoga et ce dernier cesse d'avoir une utilité militaire après la fin de la guerre d'indépendance des États-Unis. Le fort Ticonderoga tombe peu à peu en ruines, ses matériaux de construction, comme la pierre, le bois ou le métal, étant réutilisés par les habitants de la région. Il devient une attraction touristique au cours du XIXe siècle et ses propriétaires le restaurent au début du XXe siècle. Il abrite désormais un musée et un centre de recherches, gérés par une fondation.

  1. C'est à la suite de la bataille de Ticonderoga que le fort prit son nom actuel.
  2. Afable et Beeler 1996, p. 193
  3. Hamilton, Fort Ticonderoga, Key to a Continent
  4. La bataille de Fort Carillon, en 1758, voit 4 000 Français repousser victorieusement l'assaut de 16 000 soldats britanniques. En 1759, Les Britanniques chassent une garnison française symbolique lors de la bataille de Ticonderoga. En mai 1775, pendant la guerre d'indépendance des États-Unis, la milice des Green Mountain Boys et quelques autres groupes sous la conduite d'Ethan Allen et Benedict Arnold s'emparent du fort au cours d'une attaque surprise. Les canons capturés sont transportés à Boston, où leur déploiement permet la prise de la ville par les Patriots en mars 1776. En juin 1777, les Britanniques dirigés par le général britannique John Burgoyne réoccupe les hauteurs entourant le fort, contraignant l'Armée continentale à évacuer Ticonderoga. En octobre 1777, John Brown, à la tête de cinq cents Américains face à cent défenseurs, tenta sans succès de réoccuper le fort en menant la première et unique attaque directe contre celui-ci.

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